Tuesday 27 November 2012

25 novembre : Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Agence QMI

Publié le 25 novembre 2012

12 jours d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes


Des représentantes de groupes féministes ont brossé dimanche un portrait désolant et alarmant de la violence faite aux femmes, rappelant que le problème est loin d'être résolu au Québec.

Comme chaque année, des organisations féministes on lancé les 12 journées d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes, campagne qui se déroule du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 6 décembre. Commémorant la tuerie de 1989 à l'école Polytechnique, cette date est désormais journée de deuil national.

Évoquant ce triste anniversaire, mais aussi des tragédies plus récentes, comme l'affaire Shafia, Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec, a insisté sur le fait que la violence faite aux femmes demeure un problème d'actualité au Québec.

«On entend souvent dire que la violence envers les femmes est chose du passé, a-t-elle dit. Mais alors, comment explique-t-on qu'en 2012, au Québec, un organisme d'intervention comme SOS Violence conjugale reçoit encore plus de 25 000 demandes d'aide par année?»

Les cas de violence contre les femmes prennent plusieurs formes au Québec selon les porte-parole.

Par exemple, Vivian Michel, représentante de Femmes autochtones du Québec a rappelé les nombreux cas irrésolus de femmes autochtones disparues.

De son côté, Yasmina Chouakri, de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, a évoqué le manque de ressources disponibles pour ces femmes issues de l'étranger et qui, souvent, restent isolées dans leur communauté.

Enfin, les cas de violence sexuelle restent un enjeu majeur dans la province, selon ce qu'a affirmé Manon Monastesse, porte-parole de la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec.

«Tant que cette violence envers les femmes, commise parce qu'elles sont femmes, existera, tout concept d'égalité entre les sexes ne reste qu'une illusion», a affirmé Rosa Pires, porte-parole du Regroupement québécois des Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel.

Pendant deux semaines, ces femmes engagées tenteront de sensibiliser les Québécois à cette problématique. Elles viseront particulièrement des préjugés et des comportements qui font encore des ravages au sein de la société québécoise.

«Les femmes sont victimes de violence pour plusieurs raisons, a dit Mme Conradi. Souvent, on ne les croit pas. On pardonne beaucoup aux hommes violents. Aussi, les femmes gardent trop le silence. Enfin, on propage encore des stéréotypes sexistes et racistes.»

Friday 26 October 2012

Un policier accusé d'avoir voulu enlever des femmes pour les manger

Publié le 25 octobre 2012 à 16h07

Associated Press
New York

Un policier de New York a été accusé jeudi d'avoir voulu enlever, violer, torturer et tuer des femmes repérées sur Internet dans l'intention de les faire cuire et de manger des parties de leur corps.


Le policier Gilberto Valle, âgé de 28 ans, a été arrêté mercredi. Selon l'acte d'accusation, il menait une double vie et aurait envoyé plusieurs courriels et messages sur Internet à propos de son projet morbide.

Le FBI affirme avoir intercepté des courriels échangés entre le suspect et un complice non identifié «qui parlent de projets pour enlever, violer, torturer, tuer, cuire et manger des parties du corps de plusieurs femmes».

«Je pensais fixer des parties de son corps sur un dispositif (...) la faire cuire à feu doux, la garder en vie le plus longtemps possible», aurait écrit Gilberto Valle dans un courriel daté de juillet.

Dans d'autres conversations électroniques, M. Valle s'interrogeait de la façon dont faire entrer le corps d'une femme dans un four, remarquant que ses jambes devraient être pliées.

Il a également mentionné pouvoir fabriquer du chloroforme à la maison pour assommer ses victimes et a discuté comme une femme paraissait «appétissante».

«Ses jours sont comptés», avait-il écrit, toujours selon l'acte d'accusation.

D'après les éléments retrouvés dans son ordinateur, il avait répertorié au moins 100 femmes, inscrivant leur nom, leur âge et joignant des photos. Selon l'acte d'accusation, il affirmait connaître plusieurs d'entre elles, mais Gilberto Valle n'aurait pas fait de victime.

Certaines des informations avaient été obtenues en faisant un usage non-autorisé de banques de données policières.

Une des femmes visées a indiqué au FBI qu'elle connaissait M. Valle et qu'elle avait dîné avec lui en juillet, sans plus.

«Les accusations contenues dans cette plainte n'ont pas besoin d'être décrites plus précisément. Elles parlent d'elles-mêmes», a commenté la responsable du FBI à New York, Mary Galligan, dans un communiqué. «Ce serait un euphémisme de dire que les paroles et les actes de Valle sont choquants.»

En février, M. Valle aurait négocié la somme de 5000 $US pour kidnapper une femme. Il avait dit à l'acheteur qu'il aspirait devenir un kidnappeur professionnel.

«Je préférerais ne pas être impliqué dans le viol...je ne voudrais pas être tenté la prochaine fois que j'enlève une fille», aurait-il écrit à l'acheteur, toujours selon l'acte d'accusation.

C'est la femme du policier, de qui il était séparé, qui a alerté les autorités après avoir détecté ses troublantes activités sur Internet.

La page Facebook du policier présentait un tout autre visage. Elle comportait des photos de sa femme, souriante, d'une petite fille et d'un chiot. M. Valle disait respecter ses collègues et sa photo de profil était une ligne bleue, symbole d'hommage à un policier décédé en service.

Un hôtel thaïlandais offre un café issu de crotte d'éléphant

Publié le 25 octobre 2012 à 12h00

Agence France-Presse
Bangkok, Thaïlande

Pour ceux qui aiment le café corsé, la Thaïlande est sans doute devenu le bon endroit: une chaîne hôtelière de luxe propose un café récolté dans les excréments d'éléphants.

Le café, baptisé Ivoire Noire, est fait à partir de grains ingérés puis digérés par les pachydermes.

Mais compte-tenu de la lenteur et de la complexité du procédé, il faut tout de même compter 1100 $ au kilo ou 25 $ la tasse, pour un café «raffiné naturellement» et proposé par les hôtels Anantara. Ce qui en fait un des plus chers du monde.

«La recherche montre que pendant la digestion, les enzymes de l'éléphant réduisent les protéines», a expliqué le groupe basé en Thaïlande. «Les protéines étant l'un des principaux facteurs responsables de l'amertume du café, moins de protéine signifie moins d'amertume».

Les grains sont récoltés à la main par les mahouts - les maîtres des éléphants - et séchés au soleil. Le procédé est mis en oeuvre dans le centre de secours pour pachydermes qui jouxte un de ses établissements du nord du pays.

La méthode n'est pourtant pas nouvelle: elle est déjà utilisée avec un animal beaucoup plus petit, la civette, qui vit aux Philippines, au Vietnam et en Indonésie. Un café de New York le propose pour la somme modique de 748 $ le kilo.

La chaîne ne précise pas combien de kilos de crotte sont nécessaires pour faire un bon expresso.

Tuesday 16 October 2012

Pauline Marois, première femme à la tête du Québec

Mise à jour le mardi 4 septembre 2012

Radio-Canada


Pauline Marois est une femme d'expérience. Une politicienne aguerrie qui a traversé les trois dernières décennies dans des postes-clés au gouvernement et dans l'opposition, toujours pour le Parti québécois. Une femme résiliente aux fortes convictions qui a su naviguer contre vents et marées dans un monde d'hommes. Retour sur une carrière hors de l'ordinaire.

Les premières armes

Derrière son air parfois jugé distant, qui lui a valu bien des critiques au cours de sa carrière, Pauline Marois a des origines plutôt modestes. Née en mars 1949 à Québec, d'un père mécanicien et d'une mère enseignante, elle obtient un baccalauréat en service social à l'Université Laval en 1971 et commence sa carrière dans des organismes communautaires en Outaouais.

Elle poursuit ensuite ses études dans la métropole québécoise, où elle décroche une maîtrise en administration des affaires (MBA) à l'Université de Montréal. C'est là qu'elle fait la connaissance de Jacques Parizeau, qui l'engage comme attachée de presse.

Elle décide de devenir candidate péquiste en 1981, alors qu'elle est directrice de cabinet de la ministre d'État à la Condition féminine, Lise Payette.

En avril 1981, Pauline Marois est élue dans La Peltrie, une circonscription de la région de Québec. Elle entreprend son ascension fulgurante au sein du gouvernement et du Parti québécois. Dès ce premier mandat, René Lévesque lui confie successivement les rênes du ministère de la Condition féminine, avant de la nommer vice-présidente du Conseil du Trésor et ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu.

Aux élections de décembre 1985, le Parti québécois perd le pouvoir, et Pauline Marois est battue dans La Peltrie.

Les leviers du pouvoir

À l'élection de 1989, Pauline Marois se retrouve dans l'opposition, où elle pilote successivement les dossiers des affaires sociales, de l'économie, du travail, de l'industrie et du commerce, du Conseil du Trésor et de l'environnement.

En 1994, le Parti québécois reprend le pouvoir, qu'il conservera à l'élection de 1998. Dans les gouvernements de Jacques Parizeau, de Lucien Bouchard et de Bernard Landry, Pauline Marois prend les commandes des ministères les plus importants, dont la Santé et l'Éducation. Dans le mandat de 1994, elle occupera au moins cinq ministères différents.

Lorsqu'il devient premier ministre, en 2001, Bernard Landry confie à Pauline Marois d'importantes responsabilités, dont le poste de vice-première ministre.

Presque toute la sphère économique de l'État québécois est entre les mains de Pauline Marois en 2002. Elle cumule les fonctions de ministres des Finances, de l'Industrie, du Commerce, de l'Économie sociale, de la Recherche, Science et Technologie.

En avril 2003, Pauline Marois retourne dans l'opposition, à la suite de l'élection des libéraux de Jean Charest.

Ambition : première ministre

Pauline Marois a manifesté son ambition de diriger le Parti québécois quatre ans après avoir été élue pour la première fois. Lorsque René Lévesque démissionne de la direction du parti, en juin 1985, elle n'hésite pas à se présenter pour prendre sa succession. Elle arrive deuxième derrière Pierre Marc Johnson.

L'occasion se présente à nouveau en janvier 2001, lorsque le premier ministre Lucien Bouchard démissionne. Pauline Marois songe brièvement à se présenter à sa succession, mais Bernard Landry obtient la majorité des appuis, y compris celui de François Legault, à qui elle avait proposé une alliance.

Mme Marois se rallie au nouveau chef, avec qui elle dit avoir développé une complicité exceptionnelle. Bernard Landry lui confie d'importantes responsabilités au sein de son gouvernement.

En avril 2003, les péquistes sont battus par les libéraux de Jean Charest. Des rumeurs circulent alors sur l'éventuelle démission de Bernard Landry. Mais le chef décide de rester en place jusqu'au congrès du parti, en juin 2005, où les militants devront décider s'ils continuent de lui accorder leur confiance.

Le 5 juin 2005, au lendemain de la démission-surprise de Bernard Landry, Pauline Marois annonce qu'elle est candidate à sa succession. Mais elle perd cette nouvelle occasion de devenir chef du PQ, terminant loin derrière le favori, André Boisclair.

Quelques mois plus tard, le 20 mars 2006, Pauline Marois quitte la politique active, sentant le besoin de se ressourcer après être allée au bout de son chemin. « Le coeur n'y est plus, dit-elle, la passion ne m'habite plus pour faire le travail de député ».

Lors de l'annonce de son retrait de la vie politique, le premier ministre Jean Charest rend hommage à Pauline Marois.

« Vous avez connu une carrière exceptionnelle. Et il y a peu de femmes au Québec qui en auront fait autant que vous pour ouvrir la porte aux autres femmes afin qu'elles puissent contribuer à leur juste valeur et à la hauteur de leurs talents. »
— Jean Charest

« Je ne connais aucun autre parlementaire qui a occupé à la fois les fonctions de ministre des Finances, vice-première ministre, ministre de l'Éducation, ministre de la Santé, présidente du Conseil du trésor. Un jour, sait-on jamais, peut-être qu'un homme fera la même chose. Permettez-moi d'en douter » a-t-il ajouté devant les parlementaires.

Elle se laissera convaincre de revenir en politique après la sévère défaite infligée au Parti québécois lors des élections de mars 2007, suivies par la démission d'André Boisclair et par la décision de Gilles Duceppe, alors chef du Bloc québécois, de ne pas se porter candidat.

Pauline Marois est couronnée chef du Parti québécois, sans opposition, le 27 juin 2007, puis élue députée de Charlevoix l'automne suivant. Elle devient chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale, à la suite de l'élection générale de 2008.


La carrière de Pauline Marois en bref

  • Attachée de presse de Jacques Parizeau, alors ministre des Finances (1978-1979)
  • Chef de cabinet de Lise Payette, alors ministre d'État à la Condition féminine (1979)
  • Elle dirige de nombreux ministères, dont l'Éducation, la Santé et les Finances, lorsqu'elle est députée de La Peltrie (1981-1985) puis députée de Taillon (1989-2006)
  • Elle suspend sa carrière politique en 2006-2007
  • Chef du PQ depuis 2007








Botswana: les femmes auront le droit d'hériter

Publié le 12 octobre 2012 à 10h26

Agence France-Presse
Gaborone, Botswana

La Cour constitutionnelle du Botswana a rendu un arrêt très attendu vendredi, qui donne à toutes les femmes du pays le droit d'hériter en invalidant des lois tribales qui réservaient l'héritage aux hommes.

« Il me semble que le temps est désormais venu pour les juges de cette cour de jouer le rôle de sages-femmes de la justice pour présider à la naissance d'un nouveau monde qui cherche à émerger », a déclaré le juge Key Dingake en annonçant la décision de la Cour.

Les juges ont estimé contraire à la Constitution une loi traditionnelle, donnant au premier-né mâle d'une famille le droit d'hériter de la maison familiale. La Loi fondamentale du Botswana garantit en effet l'égalité des sexes.

La Cour était saisie du cas de trois soeurs âgées de plus de 65 ans, dont la maison familiale était revendiquée par un neveu, arguant de la loi tribale accordant l'héritage aux hommes.

« C'est un pas important pour les droits des femmes, non seulement au Botswana, mais dans toute l'Afrique australe, où plusieurs pays sont confrontés à des lois discriminatoires semblables », a déclaré Priti Patel, vice-directrice d'une association de juristes d'Afrique australe (Southern Africa Litigation Center).

Saturday 13 October 2012

La jeune fille qui défiait les talibans

RIAZ KHAN
Associated Press
Peshawar, Pakistan

Publié le 11 octobre 2012

Mardi, dans la vallée pakistanaise de Swat, un barbu s'est approché d'un groupe de filles qui s'apprêtaient à monter à bord de leur autobus scolaire et leur a demandé d'identifier Malala Yousufzai. Puis, l'homme a tiré une balle dans la tête de l'adolescente de 14 ans. Les talibans ont fièrement revendiqué l'attentat contre l'écolière, qui défiait avec un courage hors du commun les diktats des anciens maîtres de la vallée. Aujourd'hui, les Pakistanais sont horrifiés - mais soulagés d'apprendre que leur jeune héroïne survivra.


Malala Yousufzai, adolescente pakistanaise attaquée par des talibans parce qu'elle milite pour l'éducation des filles, a été jugée hors de danger hier après l'extraction d'une balle logée dans sa nuque.

Des manifestations ont été organisées et de nombreuses écoles de la vallée de Swat ont fermé en signe de soutien à la jeune victime, dont le sort indigne tout le pays.

«Elle va mieux, mais elle est toujours inconsciente», a déclaré le ministre de l'Information de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Mian Iftikhar Hussain. L'opération, réalisée par une équipe de chirurgiens civils et militaires à l'hôpital militaire de Peshawar, où la patiente a été transférée après l'agression de mardi, a duré plusieurs heures en raison de complications, mais la jeune fille semble désormais sauvée, a-t-il dit.



Malala Yousufzai, âgée de 14 ans, a été attaquée mardi à Mingora au moment où elle rentrait de l'école dirigée par son père Ziauddin, qui milite aussi pour l'éducation des filles. Un homme est monté dans son autobus scolaire et lui a tiré une balle dans la tête et une autre dans la nuque. Il a également blessé une autre écolière.«Il s'agissait d'un nouveau chapitre obscène et nous devions achever ce chapitre», a déclaré Ahsanullah Ahsan, porte-parole des talibans, dans une revendication par téléphone.



Malala Yousufzai est connue au Pakistan et au-delà pour avoir dénoncé les atrocités des fondamentalistes armés et défendu l'enseignement pour les filles contre les extrémistes religieux.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Ashfaq Parvez Kayani, s'est rendu à l'hôpital pour s'enquérir de sa santé, a annoncé l'armée.

« Un symbole de courage »

«En attaquant Malala, les terroristes n'ont pas compris qu'elle était non seulement une personne, mais aussi un symbole de courage et d'espoir qui justifie les immenses sacrifices que la population de Swat et la nation ont consentis pour arracher la vallée au fléau du terrorisme», a déclaré le général Kayani dans un communiqué. Il a par ailleurs promis que l'armée ne se soumettrait pas aux terroristes: «Nous nous battrons, quel que soit le prix à payer.»Le ton déterminé du communiqué de l'armée, exceptionnel, montre à quel point l'agression de la jeune fille a touché les Pakistanais sans distinction de religion, d'origine ou de convictions politiques.



«Cette attaque ne peut pas nous effrayer, ni nous ni la courageuse Malala. Cet acte lâche ne peut pas dissuader Malala de poursuivre ses efforts», a affirmé Azizul Hasan, cousin de la victime.

Le premier ministre pakistanais Raja Pervaiz Ashraf a condamné l'attaque contre celle qu'il a désignée comme une fille du Pakistan. La communauté internationale a également condamné très fermement un acte qualifié de «lâche».

Au Pakistan, l'histoire de l'adolescente militante a fait la une de la plupart des journaux et la vidéo de son transport à l'hôpital ainsi que des images de ses apparitions en public par le passé tournaient en boucle sur les chaînes de télévision.

La belle vallée de Swat, surnommée la Suisse du Pakistan, était une destination touristique appréciée des Pakistanais qui y passaient parfois leur lune de miel jusqu'à l'arrivée des talibans, en 2007.

Ces extrémistes musulmans ont détruit environ 200 écoles, pour la plupart des établissements accueillant des filles.

Située à 280 km de la capitale, la vallée s'est trouvée sous le contrôle quasi exclusif des talibans jusqu'à leur défaite devant l'armée pakistanaise, il y a trois ans.

Mais l'attaque de mardi montre que l'insurrection n'a pas été éradiquée.Quelques repères



- Décembre 2007

Des rebelles talibans prennent le contrôle de la vallée de Swat. Ils imposent leurs règles strictes, dont l'interdiction aux filles de fréquenter l'école.

- Janvier 2009

Malala Yousufzai, 11 ans, commence à écrire un blogue en ourdou pour la BBC. Elle y raconte sa vie dans la vallée de Swat et y confie son désir ardent d'être scolarisée.

- Mai 2009Le gouvernement déploie des dizaines de milliers de soldats dans la vallée. Au terme de la bataille, en juillet 2009, l'État reprend le contrôle du territoire. Mais la population craint toujours le retour des talibans.



- Décembre 2011

Malala Yousufzai gagne le prix national pour la Paix du gouvernement du Pakistan. Dans le monde entier, on applaudit le courage de l'adolescente, qui défie ouvertement les talibans.

- Printemps 2012

Les talibans placent Malala Yousufzai sur leur liste de personnes à assassiner.

- 9 octobre 2012

La jeune fille est victime d'une tentative d'assassinat à sa sortie de l'école. Les talibans revendiquent l'attaque, et déclarent qu'elle l'avait bien cherché.Des extraits de son blogue



3 JANVIER 2009

« J'ai fait un rêve terrible hier, avec des hélicoptères de l'armée et des talibans. Je fais des rêves comme ça depuis le déclenchement de l'opération militaire dans la vallée de Swat. Ma mère m'a préparé le petit-déjeuner et je suis partie pour l'école. J'avais peur parce que les talibans ont publié un décret interdisant aux filles d'aller à l'école.

Seulement 11 élèves sur 27 étaient présentes. Le nombre a diminué à cause du décret des talibans. Mes trois amies sont parties à Peshawar, Lahore et Rawalpindi avec leurs familles, après le décret.

En rentrant à la maison, j'ai entendu un homme dire: « Je vais te tuer. » J'ai accéléré le pas et après un moment, je me suis retournée pour voir si l'homme était toujours derrière moi. À mon grand soulagement, il parlait sur son cellulaire et devait menacer quelqu'un d'autre au téléphone. »

5 JANVIER 2009

« Je me préparais pour l'école et j'allais mettre mon uniforme quand je me suis rappelé que notre directeur nous a dit de ne pas mettre les uniformes et de venir à l'école avec nos vêtements habituels. Alors j'ai décidé de mettre ma robe rose favorite. Les autres filles ont aussi mis des robes colorées, et l'école avait des airs de maison. Mon amie est venue me voir et m'a demandé: « Pour l'amour de Dieu, réponds-moi franchement, est-ce que notre école sera attaquée par les talibans? »

Pendant le rassemblement du matin, on nous a dit de ne plus porter de vêtements de couleur parce que les talibans s'y opposeraient. »

15 JANVIER 2009

« La nuit était remplie de bruits d'artillerie et je me suis réveillée trois fois. Mais comme il n'y avait pas d'école, je me suis levée plus tard, à 10 h. Après mon amie est venue et on a parlé de nos devoirs. Aujourd'hui est le 15 janvier, le dernier jour avant l'entrée en vigueur du décret des talibans. Pourtant, mon amie parlait de ses devoirs comme si de rien n'était. »

8 FÉVRIER 2009

« J'ai eu de la peine en ouvrant mon placard et en voyant mon uniforme scolaire, mon sac d'école et ma boîte de géométrie. Les écoles pour garçons ouvrent demain. Mais les talibans ont interdit l'éducation des filles.

Des souvenirs d'école me sont revenus, surtout les disputes entre les filles. »

12 FÉVRIER 2009

« Il y a eu beaucoup de tirs d'artillerie cette nuit. Mes deux frères dormaient, mais moi, je n'y arrivais pas. Je me suis couchée avec mon père, puis j'ai rejoint ma mère, mais je ne pouvais pas dormir.

[...] Avant que les talibans n'imposent des restrictions sur le câble, j'avais l'habitude de regarder la chaîne Star Plus et mon émission préférée était Raja Kee Aye Gee Barat (Le garçon de mes rêves viendra m'épouser).

Aujourd'hui on est jeudi, et j'ai peur parce que les gens disent que la plupart des attaques suicide ont lieu le vendredi matin ou le vendredi soir.»

- Avec Isabelle Hachey

Malala: la police arrête des suspects






Prière en hommage à Malala à Karachi.
PHOTO ASIF HASSAN, AFP

SHERIN ZADA
Associated Press
Mingora, Pakistan

Publié le 12 octobre 2012 à 17h07

Plusieurs suspects ont été arrêtés à la suite de la tentative de meurtre dont a été victime la jeune Pakistanaise qui défend l'enseignement pour les filles et combat les extrémistes religieux, a annoncé vendredi la police de Mingora.

Malala Yousufzai, âgée de 14 ans, a été attaquée mardi par des talibans à Mingora, dans la vallée de Swat, alors qu'elle rentrait de l'école dirigée par son père, lui aussi un militant pour l'éducation des filles. Un homme est monté dans l'autobus scolaire et lui a tiré une balle dans la tête et une autre dans la nuque, blessant également deux autres écolières.

Les individus qui auraient organisé l'attaque ne font pas partie des suspects arrêtés, a toutefois précisé le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik.

L'adolescente pakistanaise se trouvait dans un état satisfaisant, vendredi, mais elle reste maintenue dans un coma artificiel et sous respirateur, selon l'armée.

Les prochains jours seront déterminants dans l'évolution de son état de santé. «Sa tension artérielle est normale. Son rythme cardiaque est normal, et, grâce à Dieu, son état est satisfaisant», a déclaré le porte-parole de l'armée, le général Asim Saleem Bajwa.

Il a confirmé que l'adolescente avait été atteinte d'une balle dans la tête, mais il est encore trop tôt pour déterminer si cela aura des conséquences graves sur son cerveau.

L'adolescente avait été transférée jeudi vers un hôpital de Rawalpindi, ville jumelle d'Islamabad, la capitale. Deux médecins étrangers ont été sollicités. Le premier ministre pakistanais, Raja Pervaiz Ashraf, lui a rendu visiteL'attaque a horrifié les Pakistanais et la communauté internationale. Des manifestations ont eu lieu mercredi dans plusieurs villes du pays et des écoles ont fermé pour dénoncer l'attaque contre Malala.

Les talibans ont revendiqué la tentative de meurtre, en accusant Malala Yousufzai de promouvoir la mentalité occidentale. Selon un porte-parole des talibans, la décision de tuer la jeune fille avait été prise et planifiée il y a deux mois, après de nombreuses menaces formulées contre sa famille.

L'établissement scolaire que fréquente l'adolescente a rouvert vendredi dans une ambiance plutôt sombre. Des policiers avaient été mobilisés autour de l'école, mais de nombreux élèves ont préféré rester à la maison.

«Nous avons décidé d'ouvrir l'école après deux jours pour surmonter la peur qui a saisi les élèves après cette attaque», a expliqué l'un des enseignants, Zafar Ali Khan. «Le nombre d'élèves est faible aujourd'hui. Nous n'avons pas repris les cours, mais organisé un rassemblement pour prier pour Malala et les deux autres filles blessées.»

Malala Yousufzai est connue au Pakistan et dans le monde pour avoir dénoncé les atrocités commises par les talibans et pour sa défense du droit à l'éducation pour les filles.

L'an dernier, Malala a été sélectionnée pour le Prix international de la paix pour les enfants décerné par l'organisation néerlandaise KidsRights. Elle a reçu l'une des récompenses les plus prestigieuses du Pakistan pour son courage.

Saturday 29 September 2012

CONCOURS DE COLORIAGE DES CÉLINE B. LA TERREUR : VOTE DU PUBLIC


LE CONCOURS EST TERMINÉ
4 PREMIÈRES PLACES
EX-AEQUO : 

NO. 10, 1, 6 ET 8
FÉLICITATIONS AUX GAGNANTS !













DÉCOMPTE

Dessin numéro 1....4 votes
Dessin numéro 2....1 votes
Dessin numéro 3.... 1 votes
Dessin numéro 4.... 1 votes
Dessin numéro 5.... 2 votes
Dessin numéro 6.... 4 votes
Dessin numéro 7.... 1 votes
Dessin numéro 8.... 4 votes
Dessin numéro 9.... 1 votes
Dessin numéro 10.... 4 votes
Dessin numéro 11.... 1 votes
Dessin numéro 12.... 2 votes
Dessin numéro 13.... 2 votes

Friday 28 September 2012

Pro-lingerie-masculine-éblouissante


Je suis totalement pro-lingerie-masculine-éblouissante et je vous invite à encourager les hommes à porter des dessous éblouissants.  La meilleure compagnie de lingerie-masculine-éblouissante est sans contredit

Gregg Homme : 



Thursday 27 September 2012

Plus un homme en fait à la maison, plus il risque le divorce

(Encore un signe que bien des hommes ont peur des femmes éduquées qui ont du pouvoir économique)

Publié le 27 septembre 2012 à 09h01 | Mis à jour à 09h01
Agence France-Presse
Oslo

Au risque de faire jaser dans les chaumières, une étude norvégienne vient d'établir que plus les tâches ménagères étaient réparties équitablement dans un couple, plus les risques de divorce étaient élevés.

Selon l'institut de recherche en sciences sociales Nova, la proportion de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques de manière équitable est environ 50% plus élevée que chez ceux où l'essentiel du travail est accompli par la femme.

«Plus un homme en fait à la maison, plus la proportion de divorces augmente», a expliqué jeudi à l'AFP Thomas Hansen, coauteur d'une vaste étude intitulée «L'égalité à la maison».

Pour les chercheurs, il n'y a aucun, ou presque aucun lien de causalité, et cette corrélation est plutôt un signe de la «modernité» des couples.

«Les couples modernes le sont à la fois pour ce qui est de la répartition des tâches et dans leur perception sur le mariage», moins sacralisée, a expliqué M. Hansen, soulignant qu'il s'agissait d'une question de «valeurs».

«Dans ces couples modernes, les femmes ont aussi souvent un niveau d'éducation élevé et un emploi bien rémunéré, ce qui les rend moins dépendantes économiquement de leur mari. Elles peuvent donc s'en sortir plus facilement en cas de divorce», a-t-il ajouté.

C'est seulement à la marge que la causalité entre divorces et répartition des tâches se retrouverait.

«Peut-être est-ce parfois vécu comme positif d'avoir des rôles bien répartis avec beaucoup de prévisibilité (...) où l'un n'empiète pas sur les platebandes de l'autre», a estimé M. Hansen.

«Ça peut générer moins de querelles alors qu'on peut plus facilement se chamailler si on a les mêmes rôles et si on a le sentiment que l'autre ne fait pas sa part», a-t-il ajouté.

En Norvège, pays épris de parité, l'éducation des enfants est généralement partagée de manière équitable entre le père et la mère (sept couples sur dix), a relevé M. Hansen qui s'exprimait d'ailleurs depuis un parc où il s'occupait des siens.

Mais, pour ce qui est des tâches ménagères, c'est encore essentiellement la femme, dans sept cas sur dix, qui en fait le plus.

Pourtant, l'étude fait aussi ressortir qu'elles se satisfont globalement de cette situation et que leur niveau de bonheur en général est très proche de celui des femmes de couples dits «modernes».

Thursday 20 September 2012

Nouveau blog des Orphelins de Duplessis

Comment soutenir les Orphelins de Duplessis ?

En écrivant aux dirigeant de l'Église Catholique
En écrivant à la Première ministre du Québec
En diffusant sur les réseaux sociaux votre sympathie envers leur cause
En faisant un don à leur organisme, COVA

Ces options sont expliquées sur leur nouveau blog :

http://orphelinsdeduplessis.blogspot.ca/


Tuesday 18 September 2012

Concert-bénéfice des Céline B. La Terreur au profit du band Les Céline B. La Terreur

Concert-bénéfice des Céline B. La Terreur
au profit du band
Les Céline B. La Terreur 


Entrée libre*
(Les Céline B. La Terreur accepteront les dons en argent et en boisson à leur propre profit) 


Samedi le 29 septembre 2012 à 14h

à la chic 
Galerie Joyce Yahouda
372, Ste-Catherine O., suite 516 
Montréal, Qc 
H3B 1A2 Canada 
514-875-2323 



dans le cadre des Journées de la Culture

Apportez votre vin 





Les Céline B. La Terreur est un band électrokitsch pro-lingerie masculine-éblouissante, spécialisé en lipsync non-synchronisé. Ils présenteront, le 29 septembre prochain, un concert unique aux chorégraphies sophistiquées. Ce concert sera orchestré sur leurs grands succès, dont les légendaires Fantastic Aerobic, Bubbles et Drinking in Leningrad, pour ne nommer que ceux-ci. Le concert sera entrecoupé de lectures de poésie signée Céline, de sessions de bricolages et d'une séance de photo finale avec les fans (apportez vos kodaks).  www.laterreur.com/rock

Grosse à vendre : Souvenirs de la France

Grosse à vendre
Vieillesse bien assumée sur la plage de Marseille


Propagande féministe sur une Renault


Direction : les tavernes






Monday 17 September 2012

Christine Ockrent : Le Livre noir de la condition des femmes

Un livre difficile mais essentiel, que toute femme devrait lire. Je ne le citerai jamais trop.

Il s'agit d'une lecture pénible ( je n'en lis d'ailleurs que quelques pages à la fois), mais c'est un survol réaliste des conditions de vie des femmes sur la planète, à l'heure actuelle.



Voici ce qu'on peut lire sur le site internet de l'éditeur :

« Les femmes sont leur propre espoir, elles ne peu­vent comp­ter que sur elles-mêmes pour chan­ger la société. Chaque fois que nous fai­sons pro­gres­ser nos droits à toutes, l’huma­nité fait un pas vers un monde plus juste. A tra­vers ce livre, cette pho­to­gra­phie de la condi­tion des femmes aujourd’hui, cha­cune d’entre nous a l’occa­sion d’appren­dre ce qu’elle ignore, de décou­vrir ce qu’elle ne peut pas ou ne veut pas voir, et de par­ti­ci­per au combat pour un monde meilleur. » Christine Ockrent

Le Livre noir de la condi­tion des femmes nous offre, pour la pre­mière fois, la pho­to­gra­phie de la condi­tion des femmes dans le monde, aujourd’hui.

En préam­bule de sa Déclaration de 1993, l’ONU pro­clame l’urgence de l’appli­ca­tion aux femmes des droits et prin­ci­pes du genre humain : SECURITE, INTEGRITE, LIBERTE, DIGNITE, EGALITE. Cinq mots pour résu­mer ce qui devrait être garanti aux femmes, en ce début de troi­sième mil­lé­naire.

C’est autour de ces mots que Christine Ockrent et Sandrine Treiner ont sélec­tionné des sujets dont elles ont confié le déve­lop­pe­ment (sous forme d’arti­cles, d’ana­ly­ses trans­ver­sa­les, de repor­ta­ges mais aussi de por­traits d’hommes et de femmes opé­rant sur le ter­rain) à qua­rante auteurs – experts mon­dia­le­ment connus, cher­cheurs, pra­ti­cien, mili­tants, jour­na­lis­tes, venus de tous les hori­zons. Dans cette recher­che, elles ont béné­fi­cié du concours de Françoise Gaspard, socio­lo­gue à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, qui repré­sente la France au Comité CEDAW des Nations Unies, dont le rôle est de sur­veiller l’appli­ca­tion de la Convention contre toutes les dis­cri­mi­na­tions à l’égard des femmes. C’est ainsi que pen­dant deux ans, autour de leur trio, s’est cons­ti­tuée une com­mu­nauté de tra­vail inter­na­tio­nale, pas­sion­née, enthou­siaste.

Comment et pour­quoi les femmes sont-elles muti­lées, enfer­mées, dépla­cées, négo­ciées, mar­chan­dées, sou­vent avec la com­pli­cité tacite des Etats, même démo­cra­ti­ques ? Comment peut-il man­quer quatre-vingt-dix mil­lions de femmes en Asie ? Est-ce un hasard si le SIDA en Afrique tue aujourd’hui plus de femmes que d’hommes ? Pourquoi, en matière de viol et de vio­len­ces conju­ga­les, pri­vi­lé­gie-t-on les expli­ca­tions cultu­rel­les ou reli­gieu­ses dans les pays du Sud pour pré­fé­rer les causes d’ordre psy­cho­lo­gi­que et indi­vi­duel dans les pays du Nord ? Pourquoi les femmes sont-elles d’avan­tage bru­ta­li­sées lorsqu’elles sont ins­trui­tes et qu’elles accè­dent à l’auto­no­mie ? Pourquoi, par­tout, les femmes sont-elles les plus pau­vres d’entre les pau­vres… ?

Autant de ques­tions et de répon­ses pos­si­bles appor­tées dans cet ouvrage essen­tiel dont la lec­ture, à la fois bou­le­ver­sante et édifiante, ne lais­sera per­sonne indemne mais qui, au contraire, confor­tera chacun (cha­cune) dans une cer­ti­tude : il faut faire du combat pour les femmes une affaire per­son­nelle.



• Essai
• coordonné par Sandrine Treiner, postface de Françoise Gaspard
• Parution : 2 mars 2006
• 784 pages
• Format : 153 x 240 mm
• ISBN : 9782845632004

Les Saoudiennes vont pouvoir vendre des sous-vêtements

Le Monde.fr avec AFP | 04.01.2012 à 12h16


Les Saoudiennes vont pouvoir acheter leur lingerie sans la gêne de passer par des vendeurs masculins. Une décision royale autorise en effet les femmes à travailler dans ces magasins, une mesure décriée par les responsables religieux.

Dans ce royaume ultraconservateur où la ségrégation des sexes est strictement imposée, un décret du roi Abdallah est ainsi entré en vigueur mardi 3 janvier, imposant aux magasins de lingerie féminine de remplacer leurs vendeurs, généralement asiatiques, par des vendeuses saoudiennes. Le ministre du travail,Adel Faqih, a indiqué que plus de 7 300 magasins étaient concernés par cette décision, qui doit créer à terme jusqu'à 44 000 emplois pour les Saoudiennes.
"QUESTIONS SUR MES MENSURATIONS"

Cette décision a été précédée par une campagne menée sur Internet par des femmes exprimant leur ras-le-bol. "C'est une décision positive et courageuse. Comme beaucoup de femmes, j'étais embarrassée de devoir acheter mes dessous d'un homme me posant des questions sur mes mensurations", affirme Samar Mohammed, une institutrice de 37 ans. Les femmes ne pourront toutefois toujours pas essayer les sous-vêtements, les cabines d'essayage pour femmes étant prohibées dans le royaume.

"Fini, la gêne", proclamait pour sa part mardi sur sa page Fatima Qaroub, qui a lancé sur Internet une campagne réclamant la féminisation des emplois dans la lingerie féminine. Elle souligne que "les commerçants, au début, ont mal accueilli la décision des autorités, mais après avoir employé des femmes saoudiennes, certains ont même étendu l'expérience aux magasins d'habillement" en général.


"CONTACT DIRECT" AVEC LES GÉRANTS

La décision royale, qui s'appliquera dans un deuxième temps aux magasins de produits cosmétiques, rencontre l'opposition du mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abel Aziz Al-Cheikh, qui a estimé lors de son sermon vendredi que cela mettrait les vendeuses "en contact direct" avec les hommes gérant ces magasins. "Les femmes vont vendre et compter l'argent", ce qui est "contraire à la religion", a-t-il ajouté.

Une précédente décision permettant aux Saoudiennes de travailler dans les magasins de lingerie, prise il y a trois ans, avait déjà été bloquée par les religieux conservateurs, qui s'opposent au travail des femmes dans plusieurs secteurs d'activité pour empêcher la mixité.

Au Zimbabwe, une prostituée peut se transformer en âne


(AFP) – 26 oct. 2011

HARARE — Un Zimbabwéen de 28 ans a affirmé à la justice que la prostituée qu'il avait ramenée chez lui pour la nuit s'était transformée en âne, et qu'il est désormais "sérieusement amoureux" de l'animal, a rapporté mercredi la presse officielle.
Sunday Moyo avait été arrêté dimanche à Zvishavane, à environ 300 km au sud d'Harare. Il a raconté qu'il avait payé 25 dollars pour une nuit à une prostituée rencontrée dans un bar, et qu'il avait été fort surpris dimanche matin en apprenant qu'on l'avait arrêté après l'avoir surpris en pleine action avec un âne.
"Je crois que je suis aussi un âne. Je ne sais pas ce qui s'est passé quand j'ai quitté le bar, mais je suis sérieusement amoureux de l'âne", a-t-il déclaré au tribunal, selon le journal gouvernemental The Herald.
M. Moyo a été inculpé pour zoophilie. Le tribunal a ordonné un examen psychiatrique, selon le quotidien.

Wednesday 12 September 2012

Un homme de 46 ans épouse une fillette de 6 ans, Madonna, 54 ans, fréquente un homme de 25 ans

Je rappelle ici que le prophète Mahomet a épousé, en l'an 620,  une fillette de 6 ans, Aicha, et a eu des relations sexuelles avec elle lorsqu'elle a atteint l'âge de 9 ans.

À l'époque, c'était normal et socialement correct.

Aujourd'hui, quand une femme fréquente un homme plus jeune qu'elle, on la ridiculise, on l'étiquette de "cougar", on considère la chose déplacée, dégoûtante pour certains.

Friday 7 September 2012

UNE JEUNE MARIÉE SE NOIE


Une jeune mariée se noie


Une séance photos en robe de mariée a tourné au drame hier quand la jeune femme est tombée à l’eau
MÉLANIE COLLEU

Deux mois et demi après l’un des plus beaux jours de sa vie, une mariée se noie lors d’une séance photo aux chutes de Rawdon, incapable de rejoindre le bord sous le poids de sa robe.

Le photographe qui l’accompagnait a tout essayé pour la sauver, mais en vain. « J’ai plongé plusieurs fois pour tenter de la remonter, mais avec la robe, c’était impossible. Elle était trop lourde », confie Louis Pagakis, ébranlé, quelques minutes seulement après que le corps de Maria Pantazopoulos, la jeune mariée, soit repêché.
Encore sous le choc, il raconte. Après avoir couvert le mariage de sa cliente en juin, il lui a proposé d’immortaliser ses instants de bonheur dans sa belle tenue blanche, hier après-midi, aux chutes Darwin à Rawdon, particulièrement réputées pour la beauté des lieux.
« On faisait un shooting plus artistique que lors de la cérémonie. C’est là qu’elle a voulu aller dans l’eau avec sa robe pour faire bien sur les photos. Je lui ai demandé si elle savait nager, elle m’a dit oui », explique le professionnel, spécialisé dans les clichés trash the dress.
Mais la jeune trentenaire agente immobilière à Laval s’est retrouvée en difficultés dans le bassin où elle s’était aventurée, un peu avant les chutes.
Baignade interdite
La baignade est formellement interdite dans ce secteur, a confirmé Hugo Leblanc, le directeur adjoint des pompiers de Rawdon.
« On a traité l’appel aux alentours de 14 h comme tous les appels d’urgence que nous avons. Mais c’est sûr que les circonstances sont particulières », avoue-t-il. Les hommes de la Sûreté du Québec se sont mis en branle dès leur arrivée et c’est finalement vers 18 h que le corps a été retrouvé, près de l’endroit où la jeune femme avait disparu.
Les agents Jessie Lalancette et Jean-Michel Massé ont plongé à l'eau et y sont restés environ une heure. Leur collègue Cynthia Labranche est restée au bord pour les aider.
D’après la SQ, il n’y avait que 6 à 12 pouces d’eau lorsque la jeune femme a perdu pieds. Elle aurait été retrouvée à environ 20 pieds de profondeur d’après les pompiers.
Choc nerveux
Tout comme le photographe, un homme témoin de la scène a également tenté de l’aider, mais il n’a pas non plus réussi à la ramener sur le bord.
Plusieurs amis du photographe sont venus l’épauler sur les lieux du drame. Ce dernier, ainsi que son assistant, ont été traités pour choc nerveux.
Le frère de la mariée était également sur place. Accompagné par un agent de la SQ et soutenu par plusieurs amis, il est allé voir l’endroit où sa sœur s’est noyée.

Une chevelure magnifique


Jour des crânes - Bolivie


Thursday 23 August 2012

Awkward? Madonna to meet mother of toyboy Brahim Zaibat... who is eight years YOUNGER

By HOLLY THOMAS
The Daily Mail

19 August 2011

Meeting your boyfriend's mother is always a nerve wracking experience.

However Madonna has the upper hand in one respect, as she's an amazing eight year's older than the woman in question.

Patricia Vidal, or 'mum' to Madonna's 24-year-old toyboy Brahim Zaibat is 45, while the Material Girl recently celebrated her 53rd birthday.

Apprehensive: Patricia Vidal, mother of Madonna's boyfriend Brahim Zaibat, is about to meet the megastar girlfriend of her son who's eight years older than her

Madonna started seeing her 24-year-old beau last year, after meeting the French dancer when he performed at a launch party for her clothing line Material Girl.

The pair hit it off after Madonna told him that they had compatible star signs, and they were spotted getting intimate while out and about in London clubs soon afterwards.

It's anyone's guess what Brahim will make of the comparison between his superstar girlfriend and the comparatively youthful Patricia.

Right from the beginning Patricia was none too keen on the match, particularly when the pair's public displays of affection appeared all over the tabloids.

She told the National Enquirer: 'My mouth fell open when I realized that my son was Madonna’s new boyfriend.'

Adjusting to the news was difficult: 'I’m still trying to come to terms with it,' she admitted.

Adjusting has probably been easier for Madonna. Her former boyfriend Jesus Luz's mother was an incredible 14 years younger than the singer.

Another bone of contention for Patricia is the religious difference between the couple. Brahim is a Muslim, while Madonna follows the Kabbalah faith.

This caused a rift between the two in May, when Brahim refused to accompany Madonna to Kabbalah meetings.

But they soon worked things out, and were seen together looking as happy as ever only a month later.

It may not be so easy to convince Patricia, who admitted: 'I certainly wouldn’t say we’re overjoyed by his relationship with a non-Muslim.'

She is probably hoping that Madonna will transfer her affections before things get any more serious.
The Hung Up singer is currently busy judging a contest looking for new dancers to accompany her on her upcoming world tour.

The shortlist of finalists will be judged live on stage by Madonna at a
Smirnoff Nightlife Exchange Project event in an as yet unannounced city.

'What attracted me to the Smirnoff Nightlife Exchange Project is the combination of participating in the celebration of nightlife around the world and the opportunity to discover the world's best unknown dancers,' Madonna said.

'The best dancers are always in the clubs looking for the most original experience, just like Smirnoff is doing,' she continued.

It has not been confirmed, but it is possible that the Smirnoff party event will take place in London.

Repeating the pattern: Madonna also raised eyebrows when she dated 25-year-old model Jesus Luz, who's mother was an even crazier 14 years younger than her

Se refaire une virginité au Canada

Kris Sims/Agence QMI

06/07/2011 20h57

Elles arrivent à la clinique terrifiées, désespérées et en secret : elles ont besoin de redevenir vierges.



Les Canadiennes qui vont en Iran, en Irak, au Koweït ou en Égypte pour se marier passent auparavant sous le bistouri pour faire reconstruire leur hymen dans les cliniques privées.

« Leurs maris veulent que leurs femmes soient vierges lors du mariage, a expliqué à l’Agence QMI le Dr Dimitrois Giannoulias, de Toronto.

« Vous ne comprenez pas la peur et la pression de la famille, des frères et des pères. Cela les aide d’avoir cette chirurgie. »

Dans certaines parties du Moyen-Orient, les rites de la nuit de noces semblent sortis du Moyen-Âge. Les femmes doivent être vierges sur leur lit de mariage et pour le prouver, elles doivent perdre du sang.
Le Dr Giannoulias dit pratiquer cette chirurgie de reconstruction de l’hymen deux fois par mois dans une clinique de Toronto.

Des médecins américains ont été menacés de mort après avoir effectué des opérations d’hyménoplastie. Cette chirurgie est maintenant possible en Europe.

Lina, âgée de 20 ans, est originaire d'Afghanistan et elle n'est pas surprise que la chirurgie soit maintenant disponible au Canada. « Mon amie a entendu dire que cela se passait en Arabie Saoudite, parce que les femmes ont peur de leur mari, a-t-elle raconté. Si elle ne le fait pas, alors il va découvrir qu’elle n’est pas pure lors de la nuit de noces. Par contre si elle le fait, il peut découvrir qu’elle n’était pas pure et qu’elle a eu cette chirurgie en secret, ce qui serait très mauvais. »

Amanda Furelli est une musulmane originaire du Liban et elle affirme que ces pratiques ne sont pas limitées à l'islam. « J'ai travaillé avec une jeune fille juive, ici à Ottawa, dont la famille montrait le drap après la nuit de noces. » Fatma et Noor, toutes deux âgées de 19 ans, sont originaires du Qatar et étudient au Canada. Elles sont scandalisées que le sexe hors mariage soit autorisé au pays.

« J'ai entendu parler de ces chirurgies en Égypte où certaines filles impures sont allées corriger leur erreur », a raconté Noor.

« Si des médecins l’avaient fait au Qatar, ils auraient été emprisonnés », a assuré Fatma. Les médecins ne devraient pas pratiquer ces chirurgies au Canada, parce qu'ils aident les filles à être malhonnêtes et à éviter leur punition. »

Dans le journal aujourd'hui

KENYA
Au moins 52 morts dans des affrontements ethniques

AFP
22/08/2012 08h43

NAIROBI - Au moins 52 personnes, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été massacrées à la machette ou brûlées vives dans la nuit de mardi à mercredi par des hommes armés qui ont attaqué une communauté rivale dans le sud-est du Kenya, a déclaré la police locale.

«Quatre autres personnes sont décédées (de leurs blessures), en plus des 48 qui étaient mortes sur place,» a affirmé Joseph Kitur, chef-adjoint de la police de la Province côtière où s'est produite l'attaque. Il faisait référence au précédent bilan de 48 morts fourni par les forces de l'ordre.

Il s'agit de l'attaque à caractère ethnique la plus meurtrière au Kenya depuis les violences post-électorales de fin 2007 et début 2008.

Selon M. Kitur, le raid a été mené dans le district rural de Tana River, à quelque 300 km au sud-est de la capitale Nairobi, par des hommes Pokomo contre des villageois Orma, deux communautés rivales depuis des années.

Parmi les victimes, figurent au moins 31 femmes et 11 enfants, avait indiqué plus tôt mercredi M. Kitur. «C'est un évènement terrible, 34 personnes ont été tuées à coups de machettes et 14 autres ont été brûlées vives», avait-il ajouté, précisant que des habitations avaient aussi été incendiées.

«Notre enquête montre que ce sont les Pokomo qui ont attaqué des Orma vivant sur une île», a-t-il précisé.

Mais selon un député local, Danson Mungatana, l'attaque de mardi soir était un acte de représailles.

Il y a une dizaine de jours, des Orma auraient tué trois Pokomo. Des membres de la communauté Pokomo auraient alors massacré près de 200 têtes de bétail d'Orma, qui auraient à leur tour de nouveau attaqué des villages Pokomo et brûlé plus de 100 maisons, a-t-il raconté.

Présence policière renforcée

Toujours selon le député, la présence policière a été accrue dans la région depuis les derniers affrontements.

«Les affrontements autour de questions de pâturage sont fréquentes dans cette région,» a commenté le porte-parole de la police nationale, Eric Kiraithe.

Les Pokomo sont essentiellement des agriculteurs sédentaires, installés le long de la rivière Tana. Les Orma sont eux majoritairement des éleveurs nomades.

Plus de 100 personnes avaient déjà été tuées en 2001 dans des affrontements entre ces deux communautés, liés à l'accès aux terres et à une rivière dans la même région. «Depuis, nous vivions dans une paix relative,» a affirmé M. Mungatana.

Les attaques entre communautés qui se disputent des terres de pâturage et des points d'accès à l'eau sont également fréquentes dans le nord et l'est du Kenya.

Fin 2007 et début 2008, des violences ethniques avaient déchiré le pays provoquées, elles, par la réélection contestée du président Mwai Kibaki contre Raila Odinga, devenu depuis Premier ministre, deux hommes forts de deux communautés différentes.

Plus de 1.000 personnes avaient été tuées et des centaines de milliers d'autres déplacées.




Jesus Painting Restoration Goes Wrong:
Well-Intentioned Old Lady Destroys 100 Year Old Fresco


The Inquisitr
Posted: August 22, 2012

The woman, in her 80s, completely destroyed the painting.

The BBC reports that the Jesus Christ fresco, Ecce Homo (Behold the Man) by Elias Garcia Martinez, had been in the church for over 100 years and had started to deteriorate due to moisture. The woman noticed that the painting needed a touch up so she brought her supplies to the church and started painting. Church officials didn’t realize what was happening until it was too late.

Juan Maria Ojeda, the City Councillor in charge of cultural affairs, said:

“I think she had good intentions. Next week she will meet with a repairer and explain what kind of materials she used…. If we can’t fix it, we will probably cover the wall with a photo of the painting.”

The BBC notes that the fresco wasn’t particularly valuable, but it did have plenty of sentimental value for the church.

Here’s a before and after photo of the Jesus Christ fresco.



Celebratory gunfire kills the groom at Kuwait wedding

Elizabeth Dickinson
The National

Aug 22, 2012

Kuwait City // A Kuwaiti groom was killed on his wedding day after his friend accidentally shot him.

The friend, who surrendered to police, shot Abdullah Al Khaldi, 24, inside a car that was taking the wedding party to the marriage celebration.

Mr Khaldi, who worked for the ministry of defence, died before reaching hospital.

The incident, in Al Jahra neighbourhood of Kuwait City, has reignited a debate about civilian possession of firearms, which is legal in Kuwait.

Several former opposition MPs blamed the government for Tuesday’s tragedy, saying the state had failed to crack down on arms caches held by citizens.

Dr Waleed Al Tabtabai, a former Salafist MP, called for a campaign to seize arms from civilians, similar to one that was launched the First Gulf War.

Between 1992 and 1994, the Kuwaiti government gave its security forces broad powers to enter private homes and collect weapons.

In 2007, the Small Arms Survey ranked the country 18th in the world for its high rate of civilian arms. It estimated that there were 630,000 small arms in the country, or 24.8 for every 100 citizens.
Saudi Arabia, Bahrain and Oman are also in the top 20 for civilian possession of guns.

Tuesday 12 June 2012

Lettre au Ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale au sujet des orphelins de Duplessis


Envoyée le 12 juin 2012 à M. Jacques Duguay, responsable du Programme national de réconciliation avec les orphelins et orphelines de Duplessis ayant fréquenté certaines institutions et à la Ministre Julie Boulet

ATTN : Jacques Duguay
Programme national de réconciliation avec les orphelins et orphelines de Duplessis ayant fréquenté certaines institutionsMinistère de l’Emploi et de la Solidarité sociale
425, rue Saint-Amable, RC 175 
Québec (Québec) G1R 4Z1

De : Céline B. La Terreur
Artiste et citoyenne solidaire envers les orphelins de Duplessis
www.laterreur.com
info@laterreur.com

Montréal, le 12 juin 2012

Monsieur Duguay,

Je suis artiste  et ma pratique artistique aborde des problèmes de société. Récemment, je me suis penchée sur le cas des orphelins de Duplessis.  Je prépare présentement une exposition qui dénoncera l'inertie - persistante - des membres du gouvernement et de l'Église en ce qui concerne une réparation avec compensation digne de ce nom envers ces victimes de crimes contre l'humanité.  Pour ce faire, je fais présentement une recherche auprès de la Ville de Montréal, du centre de documentation de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine, de la Direction des poursuites criminelles et pénales, de la S.A.Q. (propriétaire du site du "Cimetière de la Soue-à-cochons"), de l'Écomusée de l'Au-delà, du curateur public et de COVA (Comité des orphelins victimes d'abus). Suite à cette recherche (toujours en cours), j’ai décidé d’agir concrètement et de joindre ma voix à celle des orphelins de Duplessis dont le destin tragique a été ruiné par les autorités gouvernementales et religieuses de l'époque.  

Je trouve scandaleux  que le gouvernement ait offert une somme dérisoire (entre 15 000$ et 25 000$ CAD) à des êtres humains qui ont été arrachés à leurs familles, privés d'éducation et forcés de vivre avec des personnes affligées de problèmes psychologiques et mentaux sévères.  Rappelons que les orphelins de Duplessis ont reçu des faux diagnostics de maladie mentale pour des raisons financières (le gouvernement provincial touchait un montant d'argent de la part du gouvernement fédéral pour chaque individu affecté de maladie mentale à l'époque) et que ces orphelins ont pour la plupart été abusés physiquement et psychologiquement, subissant quotidiennement des humiliations habituellement affligées aux prisonniers de guerre.

Je trouve scandaleux de constater que nous vivons à une époque où se casser la jambe dans un endroit public ou se brûler dans un restaurant peut permettre de poursuivre et d'obtenir des compensations allant jusqu'à 1 million CAD, et que les orphelins de Duplessis ont reçu un montant dérisoire pour avoir subi des humiliations et des violences quotidiennes pendant des années.

Je demande justice envers ces personnes, les orphelins de Duplessis, qui sont des témoins précieux de la folie que peut atteindre un corps gouvernemental et religieux dans un contexte... conservateur.

Je crois que chaque orphelin et orpheline de Duplessis est en droit d'exiger un montant substantiel en guise de compensation.  Je veux dire par là un montant variant entre 500 000$ et 1 million CAD par individu.  Un montant qui puisse permettre un certain confort, la possibilité de se loger avec un peu de luxe après ces années d'horreur que la société conservatrice de l'époque les a forcé à subir.  

Cette aide financière devrait être apportée conjointement avec l'Église catholique, dont les coffres bien garnis pourraient servir à réparer une histoire qui témoigne ironiquement de l'inverse des valeurs d'amour, de simplicité et de partage dont parle le Nouveau Testament.

Je demande également que le gouvernement provincial intervienne auprès des autorités de l'Église catholique afin que les responsables de cette institution religieuse fassent des excuses publiques et substantielles auprès des orphelins de Duplessis, pour les abus, violences et pour avoir permis ces horreurs, des années durant.  Il est urgent que cette démarche soit accomplie, et je crois qu'il est de la responsabilité du gouvernement provincial et même fédéral de faire pression à ce sujet, puisqu’à l’époque, le gouvernement et l’Église ont fait équipe dans l’écriture de cette tragédie.

Je crois également que des monuments doivent être érigés à plusieurs endroits dans la province de Québec, à la mémoire des voix qui se sont éteintes dans l'oubli,  et trop souvent dans l'horreur et la cruauté.  Ces monuments devraient être installés dans des endroits achalandés au centre-ville de Montréal et de Québec, et aussi sur les lieux où les atrocités envers les orphelins ont été commises,  notamment à l'Hôpital Louis-H. Lafontaine et à St-Michel-Archange.  

Je crois que ces trois actions, soit 1) une compensation financière digne de ce nom, 2) des excuses publiques de la part de l'Église catholique et 3) la création de monuments historiques à la mémoire des victimes de ce drame qui a dévasté des milliers de vies humaines, sont réalistes, logiques et responsables.

Je crois qu'il est de la responsabilité de chaque Québécois et chaque Québécoise de se joindre aux orphelins de Duplessis et d'exiger pour eux une digne réparation.

Toutes les recherches que j'effectue sur l'histoire des orphelins de Duplessis me mènent à un constat inquiétant : ce passé n'est pas si loin de nous.  Évitons d'oublier, et surtout, de répéter, et exigeons une compensation responsable et humaine envers ces survivants.


Monday 12 March 2012

PAPIER 12 : Installation et performance le 14 avril 2012 de 10h à 18h

Foire Papier 2012 - Kiosque Galerie Joyce Yahouda
Guitar (S)Hero 
Présentation solo - installation - performance


Samedi le 14 avril 2012 de 10h à 18h
Céline sera présente toute la journée pour une performance en continu 


Présenté par la Galerie Joyce Yahouda
Plus d'information












Papier 12 Art Fair - Joyce Yahouda Gallery Stand

Guitar (S)Hero 
Solo Installation - Performance


Saturday, April 14, from 10 AM to 6 PM
Céline will be at the stand all day for an ongoing performance


Presented by the Joyce Yahouda Gallery

Friday 10 February 2012

Anaïs Nin : Extraits du journal

NIN, Anaïs. (1969).  Journal (1934-1939). Édition présentée par Gunther Stulhmann.  Traduction de Marie-Claire Van Der Elst.  Revu et corrigé par l’auteur.  Paris : Le livre de poche.



Sur la femme

« Ce que j’ai à dire est tout à fait distinct de l’art et de l’artiste.  C’est la femme qui veut parler.  Et ce n’est pas seulement la femme Anaïs qui veut parler.  Je dois parler au nom d’un grand nombre de femmes.  À mesure que je me découvre, je sens que je ne suis qu’une parmi tant d’autres, un symbole.  Je commence à comprendre les femmes d’hier et d’aujourd’hui.  Celles du passé, privées de parole, qui cherchaient refuge dans des intuitions muettes, et celles d’aujourd’hui, toutes livrées à l’action, qui copient les hommes.  Et moi, entre les deux… » (citée par G.S. à la page 7)
Vous êtes la femme que je veux être.   Je vois en vous cette part de moi qui est vous.  J’éprouve de la compassion pour votre orgueil enfantin, pour votre tremblant manque de confiance, votre dramatisation des événements, votre façon d’embellir les amours qui vous sont offerts. (p. 40)

Force des femmes :

June : Henry m’aime imparfaitement, brutalement.  Il blesse mon orgueil. Il désire les femmes laides et communes, les femmes passives.  Il ne peut supporter ma force.
Nin : Je n’aime pas les hommes qui ont peur de la force des femmes. (p. 45)
June : votre force, Anaïs, est douce, directe, délicate, tendre, féminine.  Mais ce n’est pas moins de la force. (p. 45)
J’aime June pour ce qu’elle a osé être, pour sa dureté et sa cruauté impitoyables, son égoïsme, son orgueil, sa puissance destructrice.  Ma compassion me suffoque.  C’est une personnalité qui s’est développée jusqu’à la limite.  J’adore le courage de blesser qu’elle possède. (p. 46)
Psychanalyse, introspection
Le journal m’a appris que c’est dans les moments de crise émotionnelle que les êtres humains se révèlent avec la plus grande vérité.  J’ai appris à choisir ces points culminants parce que ce sont des instants de révélation. (p.12) (citée par G.S. )
Nous allons sur la lune.  Ce n’est pas très loin.  L’homme peut aller tellement plus loin en lui-même. (citée par G.S. ) p. 14
Est-ce que mon moi m’apparaît comme défini, possible à cerner ?  J’en connais les frontières.  Il y a des expériences devant lesquelles je me dérobe.  Mais ma curiosité, ma puissance créatrice m’incitent à franchir ces frontières, à transcender mon caractère.  Mon imagination me pousse vers des royaumes inconnus, inexplorés, dangeureux.  (…)  J’élargis, je développe moi moi ; il ne me plaît pas d’être une seule Anaïs, familière, finie.  Dès qu’on me définit, je fais comme June : je cherche à m’échapper de la prison de la définition.  (…) Mais je sens bien que je peux toujours revenir à ma vraie nature. (…)
Et quelle est ma vraie nature ? (…)

Vivre une vie idéale, imaginaire, romancée, fictive
« J’ai besoin de revivre ma vie dans le rêve, le rêve est ma vraie vie. » (citée par G.S. p.11 )
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La vie de tous les jours ne m’intéresse pas.  Je recherche seulement les grands moments.  Je suis d’accord avec les surréalistes en quête du merveilleux. 
Je veux être un écrivain qui rappelle aux autres que ces moments existent  ; je veux prouver qu’il existe un espace infini, une dimension infinie.
Mais je ne suis pas toujours en « état de grâce ».  Certains jours j’ai des illuminations et de la fièvre.  D’autres jours la musique dans ma tête s’arrête.  Je raccommode alors des chaussettes, je taille des arbres, fait des conserves de fruits, je cire les meubles.  Ce faisant, j’ai l’impression de ne pas vivre. (p.18)
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Je connais sa faiblesse.  Elle est faible devant la réalité.  Sa vie est remplie de fantaisies. (…)
La façon dont June se dérobe, se réfugie dans la fantaisie me met soudain hors de moi car c’est ma façon de faire.  Une nouvelle rage et une nouvelle force naissent de mon refus de regarder en face ses actes et ses sentiments.  Je veux la ramener de force dans la réalité (…).  Moi qui suis plongée dans les rêves, dans les actes à demi vécus, je veux lui faire violence. (…) Suis-je furieuse qu’elle se trompe elle-même comme je le fais ? (pp. 48-49)
À moi elle confiait son détachement des réalités du monde de Henry, sa complète absorption dans des fantaisies, dans des folies.  (…) June ne m’a pas entraînée dans son univers dur et violent parce que ce n’est pas le sien.  Elle est venue à moi parce qu’elle aime rêver. (…)  Mais si nous étions faites pour la réalité, l’expérience ordinaire, je ne l’aurais pas aimée.
J’ai donc davantage besoin d’illusions et de rêves que du monde animal de Henry. (…)
June n’accepte pas de présent qui n’ait une valeur symbolique. (pp. 56-57)
Son idéalisme est si exigeant.  Il m’inspire une terreur sacrée. (p. 58)

Comment Henry peut-il être exclu, lui qui a du génie ?  Que cherchons-nous ensemble, June et moi, à quoi Henry ne croit pas ?  Le merveilleux, le merveilleux, le merveilleux. (p. 58)
Au début j’ai protesté, je me suis rebellée contre la poésie.  J’allais renier mes univers poétiques.  Je faisais violence à mes illusions par l’analyse, la science et en apprenant le langage de Henry, en pénétrant dans l’univers de Henry.  Je voulais détruire par la violence et l’animalité mes illusions et mes fantaisies fragiles ainsi que mon hypersensibilité.  (pp. 58-59)
C’est en reprenant conscience que j’éprouve une peine indicible.  J’ai commencé à m’éveiller hier de mon rêve. (p. 61)
June détruit la réalité (…) ses mensonges ne sont pas des mensonges, ce sont des rôles qu’elle veut vivre jusqu’au bout.  Elle fait de plus grands efforts qu’aucun d’entre nous pour vivre ses illusions.  (…) elle désirait ne commencer nulle part, commencer sans racines, plonger dans l’invention (…) tout cela, c’est pour échapper aux cadres rigides. (p. 70)
Je l’avais regardée, avais éprouvé de la sympathie pour sa quête du merveilleux, pour son chaos que je n’avais pas cherché à organiser avec un esprit d’homme, mais que j’acceptais comme j’acceptais son courage à descendre dans l’expérience.  Elle a ce courage.  Elle a obéi à toutes ses impulsions, qui la poussaient à boire, à se droguer, à vagabonder, à être libre au prix de la pauvreté et de l’humiliation. (p. 70)

Soif d’émotions fortes, d’une vie fiévreuse
Fascination pour l’univers des sentiments

Vous vivez ainsi, à l’abri, dans un monde délicat, et vous croyez vivre.  Vous lisez alors un livre (…) et vous vous apercevez que vous ne vivez pas, que vous hibernez.  Les symptômes de l’hibernation se reconnaissent aisément : tout d’abord l’agitation.  Le deuxième symptôme (…) : absence de plaisir.  C’est tout.  Elle apparaît alors comme une maladie inoffensive.  Monotonie.  Ennui.  Mort. (…) Certains ne s’éveillent jamais. (p. 21)
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Ainsi la délicatesse et la violence vont se rencontrer et se défier. (p. 21)
June : Henry me croit folle parce que je recherche seulement la fièvre.  Je ne veux pas d’objectivité, je ne veux pas de la distance.  Je ne veux pas devenir détachée. (p. 44)
Peut-être est-elle très sensible et les gens hypersensibles deviennent faux lorsque les autres doutent d’eux.  Ils vacillent. (p. 50)
June : J’ai fait face à mes sentiments.  J’en suis pleinement consciente.  Mais je n’ai encore jamais rencontré personne avec qui j’aurais désiré les vivre jusqu’au bout.  D’ailleurs je ne sais pas au juste ce que je veux vivre jusqu’au bout. (p. 52)
Se pouvait-il que quelqu’un fût plus sensible, plus effrayé que moi ?  Je trouvais cela incroyable. (p. 53)
Je tremblais.  J’avais conscience de mes sentiments et de nos désirs inarticulés.  Elle tenait des propos sans suite, mais je savais maintenant qu’elle parlait pour couvrir une conversation plus profonde, parlait à l’encontre de ce que nous pouvions exprimer. (p.53)
C’est tout ce que je désire, maintenant.  Une vie ardente. (p. 66)
J’ai toujours prêté à la folie une valeur poétique et sacrée, une valeur mystique.  Il me semblait que c’était un refus de la vie ordinaire, un effort pour la transcender, pour agrandir La Condition humaine et dépasser ses limites. (p. 66)
J’ai des possibilités infinies pour n’importe quelle expérience (…) j’ai le pouvoir de brûler comme une flamme, d’entrer sans crainte dans toute expérience, décadence, amoralité ou mort. (pp. 68-69)
L’idéalisme est la mort du corps et de l’imagination.  Tout, hormis la liberté, la liberté complète, est mort. (p. 69)


Soif d’émotions fortes, d’une vie fiévreuse
Fascination pour l’univers des sentiments

Passion amoureuse, état fusionnel avec l’autre
Je lui dis : « Nous nous sommes perdues toutes les deux, mais c’est lorsque l’on révèle le plus son soi véritable.  Vous avez révélé votre sensibilité inouïe.  Je suis si touchée.  Vous êtes comme moi, vous souhaitez des moments aussi parfaits et vous avez peur de les gâcher.  Nous n’étions préparées à cela ni l’une ni l’autre, et nous l’avions imaginé trop longtemps.  Soyons comblées, c’est si bon.  Je vous aime, June. » (…)
Elle refusa tout le reste, tout ce qui n’étais pas symbolique ou représentatif de moi. (…) j’étais dans une telle extase que je ne pouvais parler.  La ville disparut, les gens également.  La joie si vive de notre promenade ensemble à travers les rues grises de Paris restera toujours pour moi inoubliable, et jamais je ne pourrai la décrire.  Nous marchions au-dessus du monde, au-dessus de la réalité, dans la pure, pure extase. (pp. 55-56)
Notre rencontre nous a trop perturbées émotionnellement.  Nous avions toutes deux un moi intact que nous n’avions jamais donné. (p. 57)
June ne donnait que des promesses, de fausses promesses. (…) Nous parcourûmes les rues et toute la douceur de son sein ne put endormir la peine. (…) Une terrible inquiétude s’empara de moi.  Si je ne devais jamais revoir June s’approcher de moi !  C’était comme de mourir.  Qu’importait, après tout, ce que j’avais pensé la veille.  (…) Je n’aurais pas dû me mêler de vouloir changer sa nature.  (…) Si elle venait, jamais plus je ne mettrais en question son comportement. (pp. 64-65)

Soif d’émotions fortes, d’une vie fiévreuse
Fascination pour l’univers des sentiments
Amour entre femme et homme
Amour entre femmes
S’il y a une explication du mystère, dis-je, c’est celle-ci : l’amour entre femmes est un refuge, une fuite vers l’harmonie et le narcissisme au lieu du conflit.  Dans l’amour entre homme et femme il y a résistance et conflit.  Deux femmes ne portent pas de jugement l’une sur l’autre.  Elles forment une alliance.  C’est, en un sens, l’amour de soi-même. (p. 68)

Soif d’émotions fortes, d’une vie fiévreuse
Fascination pour l’univers des sentiments
Usage de drogue et d’alcool dans la création
June s’était abreuvée de champagne.  Je n’en ai pas besoin. Elle parlait des effets du haschisch.  « J’ai connu des états semblables, dis-je, sans haschisch. Je n’ai nul besoin de drogue.  Je porte tout cela en moi. »  Elle en fut irritée.  Elle ne comprend pas qu’étant artiste, je veuille être dans ces états d’extase ou de vision tout en conservant ma pleine conscience.  Je suis le poète, je dois voir et sentir.   Je ne veux pas être anesthésiée. La beauté (…) m’enivre, mais j’en ai conscience aussi. (pp. 61-62)


Sur les personnalités multiples, les alter ego
« Il y eut toujours en moi deux femmes,  au moins, une femme perdue et désespérée qui sentait qu’elle se noyait, une autre qui entrait dans une situation comme elle serait montée sur scène, dissimulant ses vraies émotions parce qu’elles n’étaient que faiblesse et impuissance, désespoir, pour présenter au monde un sourire, de l’ardeur, de la curiosité, de l’enthousiasme, de l’intérêt. (citée par G.S. p. 10)
J’élargis, je développe moi moi ; il ne me plaît pas d’être une seule Anaïs, familière, finie.  Dès qu’on me définit, je fais comme June : je cherche à m’échapper de la prison de la définition.  (…) Mais je sens bien que je peux toujours revenir à ma vraie nature. (…)
Et quelle est ma vraie nature ? (…)

Responsabilité d’être humain 

« Je me suis considérée personnellement responsable du sort de chaque être humain qui est venu à moi. » (citée par G.S. p.9 )
…je sais bien que les êtres humains attribuent à un objet, ou à une personne, la responsabilité d’être l’obstacle, alors que l’obstacle est en soi-même. (p. 17)
J’ai besoin de créer, je hais la cruauté. (p. 51)

Caricature, satire et haine

Je me verrai en caricature. Pourquoi ne puis-je exprimer mon moi fondamental ?  Je joue aussi des rôles.  Pourquoi m’en faire, et pourtant, je m’en fais, pour tout.  L’émotionalisme et la sensibilité sont mes sables mouvants.(…)
Il faut beaucoup de haine pour faire de la caricature et de la satire.
Je n’ai pas de haine.  J’ai de la compassion. Tout chez moi est ou bien adoration, passion, ou bien compassion, compréhension.  Je hais rarement. (…)  Je ne hais jamais suffisamment pour me moquer, faire une caricature, ou même donner une description détaillée de ce que je hais.  Je me préoccupe davantage d’aimer. (p. 27)

Sur les médias populaires et le journalisme

Je n’aime guère les films, les journaux, les reportages, la radio.  Je ne veux me trouver mêlée que lorsque c’est en train de se vivre. (p. 43)