Thursday 26 June 2014

Letter to Pema Chödrön / Lettre à Pema Chödrön

Dear Pema Chödrön,

I am a 37-year-old feminist artist, a happy mother of 2 toddlers and a non-traditional Catholic with a strong interest in spirituality.

I am now practicing Shamata meditation according to your teachings, and I am very pleased to be able to share moments of meditation with a wonderful group of women.  I am thrilled to have this opportunity to write and thank you personally!

I love men and I am surrounded by loving and kind men; however I enjoy having female mentors in various areas of my life.  How wonderful to be coached in Shamata by my dear friend Lucie and yourself! You have the most soothing voice; I love listening to you talk, and I do so often.  Your teachings speak of empowerment in such a positive and effective way... Thank you for all the light and love you give to this planet.

As a feminist artist, I try to create art that can help to improve women's lives throughout the world so that they can live in safety, dignity and freedom.  To this end, I do a great deal of research, and the information I collect about the women of this world sometimes makes me feel quite furious and discouraged.  I notice that the daily practice, even if only 5 minutes, of Shamata, helps me to acknowledge and welcome my thoughts (of sadness and anger about the current situation of millions of women in so many countries)  and then move forward more quickly towards positive solutions.  I have such compassion for the women of this world...

As a mother, it is a challenge to take and make time for meditation. However, I consider it my duty to do it (almost) every day.  I notice benefits in accepting the conditions of being a mother: the extreme lack of sleep, the slow pace of my career, that lack of time for oneself, the necessity to forget about oneself...  So much time and love is required for my two adorable little humans who will build the world of tomorrow...  I hope I can be a role model for them, a model of love, humor, self-discipline and compassion... just as you are to me, dear Pema.

My sincere greetings from Montreal,

Céline B. La Terreur

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I was lucky enough to be initiated to Shamata several months ago by a friend who has meditated according to this technique for a long time.  She has invited a small group of women in search for a few moments of peace and together we listen to some of Pema Chödrön’s lectures.

We were lucky enough to get Pema Chödrön’s contact details so we could thank her personally.


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Depuis quelques mois, j'ai la chance d'être initiée à la pratique de la méditation Shamata par le biais d'une amie qui la pratique depuis longtemps, et qui a formé un petit cercle de femmes en quête de quelques moments de paix.  Nous écoutons ensemble quelques enseignements de la nonne Bouddhiste Pema Chödrön.

Nous avons eu la chance d'obtenir le contact de Pema Chödrön afin de lui écrire personnellement.

Pema Chödrön

Tuesday 3 June 2014

Actualités féministes - Juin 2014

Lu dans les journaux dernièrement :

Son mari avait tué sa première épouse

Publié le 29 mai 2014 à 11h13

Agence France-Presse
LAHORE, Pakistan


Le mari de la Pakistanaise enceinte lapidée par sa propre famille a admis jeudi avoir assassiné sa première épouse, nouveau rebondissement dans un drame qui suscite une vague d'indignation.

Farzana Parveen, 25 ans, avait été tuée mardi à coups de briques par des membres de sa famille sous le regard impassible de policiers devant le tribunal de Lahore (est), capitale de la province du Penjab.
La famille de Farzana lui reprochait de l'avoir «déshonorée» en se mariant contre leur gré à Mohammad Iqbal, un agriculteur de 45 ans, dans ce pays où les unions sont le plus souvent arrangées.
Mais ce dernier a confessé jeudi avoir jadis assassiné sa première épouse, par «amour» pour Farzana, donnant à ce drame familial shakespearien une tournure aussi inattendue que macabre.
«J'étais amoureux de Farzana et c'est à cause de cet amour que j'ai tué ma première femme... par strangulation», a-t-il déclaré à l'AFP dans un entretien téléphonique.
Le fils du couple avait à l'époque porté plainte contre son père, mais l'avait ensuite pardonné en échange du versement du «prix du sang». Une fois pardonné, le père a recouvré sa liberté.
«Iqbal a tué sa première épouse il y a six ans. Il avait été arrêté, puis relâché après avoir trouvé un compromis avec sa famille», a confirmé à l'AFP Zulfiqar Hameed, un responsable de la police enquêtant sur le meurtre de la jeune Farzana.
En liberté, le meurtrier a convaincu Farzana de l'épouser, mais après un accord initial la famille de la jeune femme a exigé le versement d'une dot plus généreuse, ce que Mohammad Iqbal a refusé, selon ce dernier.
Le couple s'est marié malgré le refus final de la famille de Farzana qui s'est sentie «déshonorée» par la jeune femme, et non le mari.
Le PM exige des mesures urgentes
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a demandé aux autorités de la province du Pendjab de «prendre des mesures immédiates» concernant ce crime «totalement inacceptable» survenu «devant la police».
Au Pakistan, près de 1000 femmes ou adolescentes ont été tuées l'an dernier pour avoir «déshonoré» leur famille, selon la Commission nationale des droits de l'homme, qui dénonce «l'impunité» dont jouissent les auteurs de ces meurtres.

Washington condamne un «meurtre haineux»

Les États-Unis ont condamné jeudi le «meurtre haineux». Le département d'État a déploré, dans un communiqué lu par sa porte-parole Jennifer Psaki, qu'il s'agisse d'«au moins le troisième soi-disant crime d'honneur (perpétré) au Pakistan cette semaine».
Le premier ministre Nawaz Sharif a demandé jeudi aux autorités provinciales de «prendre des mesures immédiates» concernant ce crime «totalement inacceptable» survenu «devant la police».
«Nous saluons les propos de hauts dignitaires pakistanais condamnant ce crime haineux et nous appelons à ce qu'on y réponde rapidement (...) en traduisant en justice ses auteurs», a dit Mme Psaki.
La diplomatie américaine a rappelé sa «grande préoccupation devant les violences infligées aux femmes et aux jeunes filles partout dans le monde, y compris au Pakistan».
«Nous sommes particulièrement inquiets d'une violence qui survient au nom de la tradition et de l'honneur, comme ce qu'on appelle les crimes d'honneur et autres actes violents injustifiables», a insisté la porte-parole américaine. Elle a toutefois salué «l'adoption par le Pakistan d'une législation protégeant le droit des femmes», demandant «sa mise en oeuvre complète (...) dans les régions rurales et tribales du Pakistan».
De fait, dans ce géant musulman d'Asie du Sud, des lois en vigueur depuis le début des années 2000 interdisent les mariages forcés et pénalisent les crimes d'honneur, mais se heurtent à des coutumes ancestrales ou à une interprétation rigoriste de l'islam.

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Il tue sa femme pour avoir cuisiné des lentilles alors qu'il voulait de la viande

AFP Publié le 

Lettre à Mathilde

En octobre dernier, j'ai eu l'honneur de produire une performance durant la soirée d'ouverture d'un bel événement d'art contemporain, soit, la Foire d'art contemporain de Saint-Lambert.

M. Jacques Sénéchal, ami et collectionneur émérite d'art Québécois, membre du comité organisateur de la Foire d'art contemporain de Saint-Lambert, m'avait invitée pour l'occasion.


Il y a deux semaines, j'ai eu le plaisir de recevoir une lettre touchante écrite par une jeune femme qui vient tout juste d'avoir 11 ans.  C'est une élève dans une école primaire de Saint-Lambert ; elle avait vu les restes de ma performance, qu'on avait laissés sur place après mon passage.  Suite à une entente entre M. Sénéchal et une enseignante, chaque élève de la classe de Mathilde avait pour consigne d'écrire ses impressions à un artiste ayant participé à la Foire d'art contemporain de Saint-Lambert. J'ai été honorée d'avoir été choisie par Mathilde.


Voici la réponse que je lui ai envoyée : 



Chère Mathilde,


C’est avec plaisir que je répond à ta lettre.  J’ai été très touchée par ta belle écriture et par le fait que tu as choisi mon oeuvre.


Je ne sais pas si on t’a expliqué que ce que tu as vu, c’était l’oeuvre, sans moi dedans.  Une performance, c’est une oeuvre d’art que l’artiste produit par sa présence (dans ton cas ce fut par mon absence) dans le lieu d’exposition.  C’est à dire que le soir du vernissage de la foire, j’étais habillée d’une longue robe rouge à traîne, assise sur le beau fauteuil dont tu parles dans ta lettre, et je portais un ravissant bouquet de roses rouges, que j’ai ensuite offertes, une par une, aux femmes qui m’ont parlé durant la soirée.  J’avais décidé d’être une Reine, ce soir-là.


La couleur rouge - le magenta qui tirait sur le rouge vin du fauteuil, c’est la couleur de l’amour, et de l’amitié. C’est une couleur qui vibre, une couleur remplie de vitalité :  c’est pour moi la couleur de la vie. Le pourpre, un rouge foncé, est la couleur des Rois.  C’est une couleur de noblesse, que j’ai décidé de m’approprier.


Je travaille sur les femmes, sur la Femme.  Je suis féministe.  Cela veut dire, pour moi, que mon travail est un hommage aux femmes, à leur pouvoir, à leur beauté (autant intérieure qu’extérieure).  Je suis solidaire des mauvais traitements infligés aux femmes du monde actuellement.  Les femmes de plusieurs pays, en Asie, en Afrique et dans certains pays arabes, entre autres, subissent des mauvais traitements et des injustices qui mérite notre attention et notre soutien.  Dans mon travail, je mets de l’avant des femmes au grand pouvoir, au pouvoir de changement, des femmes puissantes : à la foire, j’étais une Reine.


Le fauteuil et le feuillage, c’était les restes de la performance.  Ce que tu as vu, c’est la Reine absente, qui avait quitté son trône afin de donner ses fleurs à ses sujets.  


Dans ta lettre, tu dis que cette oeuvre te parle de l’ancien temps, de l’amour, et du chagrin.   J’ai trouvé cette phrase très touchante. Il y aura toujours du chagrin dans nos vies.  Cela fait partie de l’aventure.  Mais voilà que nous avons reçu un secret  infaillible pour chasser le chagrin, et tu le connais : c’est l’amour.  Je te suggère un autre outil infaillible : l’humour.  Rire et aimer à chaque jour te garantissent une belle et bonne vie.


Tu as de la chance d’être née dans un pays les femmes sont libres.  Libres de travailler et de s’épanouir dans le respect de leurs intérêts.  Profite de cette liberté avec sagesse, intelligence et passion. Chère Mathilde, que la vie te comble et t’apporte une pluie de bénédictions, et puisse-tu, toi aussi, prendre soin des femmes de ta vie avec l’amour et le respect qu’elles méritent.


Chaleureusement,

Céline B. La Terreur